Attiré depuis une quinzaine d’année par le BDSM, ma vision de cet univers c’est toujours limité à ce que m’offrait internet. Que ce soit les récits (notamment Abkingdom ou les vidéos, je fus rapidement confronté à un paradoxe commun à de nombreuses personnes… L’excitation due à l’idée de soumission, tout en étant au quotidien « maitre » de chacune de ses décisions.

Dans les études ou dans le travail, dans chaque travail de groupe en fait, se dégage des leaders, les suiveurs… Et éventuellement : les « branleurs ». Or, il est naturel pour un « leader » de prendre ce rôle. Des fois c’est par nécessité car personne d’autres ne veut la responsabilité de prendre les décisions, parfois c’est par orgueil, l’envie d’être mis en avant... Dans mon cas, c’est le besoin de « contrôle » qui m’a conduit à ce statut régulièrement. Je donne excessivement rarement ma confiance. J’ai donc besoin de vérifier le travail de chacun, donner mon avis sur les projets… je prends même la parole lors de chaque oral afin d’être certain que chaque point sera abordé selon mes attentes.

En management, c’est précisément ce qu’un manager doit éviter de faire… Mais comme c’est la peur de l’erreur, de l’échec, qui conduit ce besoin de contrôle absolu et non la gloire ou les honneurs, je ne souhaite pas devenir manager (heureusement !)

Ce trait de caractère s’applique bien sur au quotidien : ami, copine ou famille, bien que je sois ouvert à la discussion, je reste inflexible dans ce que j’entreprends et planifie. Toutefois, comment arriver avec un tel caractère à découvrir pleinement l’univers du BDSM… Et surtout la soumission ? Si internet est une source d’informations extraordinaire, cela reste des connaissances « théoriques »!

A f o r c e de lecture diverses (ABDL , Bondage, pet play, orgasme ruiné etc), j’ai commencé à franchir le pas en achetant différents jouets… Du simple plug au gode le plus sophistiqué, en passant par des menottes...Tout est bon pour découvrir de nouvelles sensations avec mon corps.

Ce fut l’achat de cagoule de chien et autres équipement de dog-play sur ABCplaisir qui m’ont conduit sur le forum fessestivités… Une première étape dans le milieu du BDSM. Bien évidement, ce fut la partie selfbondage qui a attiré mon attention au début : lâcher prise sans avoir à accorder sa confiance à une tierce personne.

Un article fut particulièrement intéressant : jouer avec les collants.

Entre texte et vidéo, l’auteur expliquait comment se ligoter avec des collants. Assez rapidement j’eus l’envie de tester cette expérience. A l’occasion, en passant devant un magasin de bazar, je me rendis au rayon des sous vêtements féminin pour prendre 2 boites de collants. Je pris le temps de regarder les tailles, les couleurs… Quand des body dans le rayon attirèrent mon regard. N’étant pas forcément attiré par la féminisation, ce fut plutôt l’usage « détourné » qui m’intéressa. Prendre un body de taille inférieure afin d’accentuer les sensations des collants. L’auteur de l’article sur fessestivites expliquait comment recouvrir tout son corps avec les collants, mais cela me semblait imparfait pour couvrir le torse. De plus, le body permettrait d’augmenter la sensation de restriction sur le corps tout en me couvrant le sexe (c’est une alternative à la cage de chasteté pour ce type d’expérience).

L’auteur de l’article sur fessestivités disait qu’il a eu un moment de gène à la caisse lors de l’achat des collants. Bizarrement, malgré ces achats très spécifiques, mon self-control permanent m’empêcha de ressentir le moindre dérangement lors du paiement auprès de la caissière…

Arrivé à la maison, j’ai donc suivi les conseils glanés sur différents articles de fessestivités afin de multiplier les expériences en une fois. Les pièces furent nettoyées et rangées par mesure de sécurité. Une fois nu, j’ai commencé par passer la première paire de collant sur les jambes, et les remonter jusqu’à mon torse. J’ai ensuite enfilé le body, en le faisant passer par les jambes, mes épaules étant bien trop large pour l’enfiler par le haut… La taille « réduite » comprimait ainsi tout mon corps, et une fois les boutons de l’entrejambe fermés, l’accès à mon sexe fut interdit pour la suite de l’expérience.

3 autres paires de collants furent nécessaires pour la suite du bondage. Agenouillé, j’ai passé un collant sur mon genou encore plié. Une fois le collant déroulé, il englobait à la fois ma cuisse et mon mollet, allant jusqu’à recouvrir mon pied tandis que ma jambe était toujours pliée. Le même processus fut réalisé avec la seconde jambes, m’obligeant à me déplacer sur les genoux. Je fis alors un trou à l’entrejambe de la dernière paire de collant afin d’y passer la tête. J’ai redescendu le haut du body et fais passer chaque bras dans une jambe du collant. J’avais ainsi la tête à l’air, mon torse et chaque bras ainsi couvert d’un voile de nylon, et les poings fermé dans ce si doux tissu… Le body repositionné, seule ma tête était à l’air libre.

Afin d’accentuer l’excitation de la situation, je mis des vidéos sensuelles de l’actrice « little caprice » en train de se caresser. En sachant que j’allais me priver de la vue, l’objectif était de stimuler l’ouïe… Je positionnai alors un cache yeux, et jetai la clé des menottes dans la salle à manger. Le bruit des clés sur le carrelage me rassura… Si elles étaient tombées sur la table (en bois), ça aurait été difficile de les retrouver en étant incapable de me relever. Je m’étais installé dans le salon pour me ligoter et les 2 pièces étaient ouvertes l’une sur l’autre… Cela augmentait la zone de recherche!

Les mains dans le dos, je refermai ainsi les menottes, me forçant à me déplacer soit en rampant, soit à genoux pour récupérer la clé… Or, avec les mains dans le dos, et les jambes ainsi attachées, se déplacer à genoux est très éprouvant physiquement ! Mesure de sécurité oblige étant seul, les menottes ont un mécanisme d’ouverture sans clé et un ciseau était à porté de main en cas d’imprévu… Bien évidemment, l’objectif étant de se libérer avec la clé.

Entre le son sonore érotique et le contact du body et du collant sur mon corps, l’excitation était omniprésente… J’avais l’impression d’être un chien en chaleur, en train de se frotter au sol pour se soulager... Sauf que dans mon cas, c’était pour rechercher cette p***** de clé ! Excitation et frustration, désir de liberté « facile » et désir de poursuivre le jeu jusqu’au bout… Autant de dilemmes qui rendent l’expérience si intéressante.

L’expérience dura moins de 1h, mais je ne peux être plus précis. Chaque déplacement demandait un effort, et l’absence de vue m’obligeait à avancer en tâtonnant… être bien certain que chaque centimètre était vérifié avant de continuer mon avancée. Parfois je m’allongeai sur le dos, prenant une pose et appréciant la situation telle qu’elle était : être posé, entravé, en étant OBLIGE de ne penser à rien…

Ça y est. J’y suis parvenu. Il a fallu être dans cette situation de contraintes et d’excitation pour enfin arriver à lâcher prise. Reste maintenant à découvrir de nouvelles expériences et faire des rencontres me permettant de trouver cet équilibre dans la vie.

QUELQUES LIENS

Nous vous invitons vivement à lire cet article bien renseigné Conseils sur les dangers du selfbondage sur ce qu'il ne faut pas faire et les risques que cela peut représenter pour votre santé ou même votre vie.

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